Royahaye Dame Sobh

Un centre de détention pour mineures dans la banlieue de Téhéran. Les jeunes filles, incarcérées pour des motifs divers, trafic et vente de drogue, vol à la tire, homicide, révèlent peu à peu ce qui les a amenées en prison. L’ennui de la vie en réclusion est accablant, mais la crainte de ce qui leur arrivera une fois dehors est considérable. Lorsque le Nouvel An approche, certaines espèrent le fêter avec leur famille, alors que nombre d’entre elles ne veulent pas rentrer à la maison.


Les Filles

Grâce à un atelier de photographie dans différentes écoles d’Iran, Les Filles nous emmène au rendez-vous intime de jeunes filles iraniennes. Ils osent partager leurs rêves, leurs espoirs et leurs craintes d’avenir.


L’Iran à court d’eau

En Iran, la pénurie d’eau devient une urgence nationale. Comment la république islamique a-telle sacrifié cette ressource vitale ? Quel est le plus grand danger qui menace l’Iran ? C’est à l’intérieur de ses frontières, et non à l’extérieur, que la réponse est à chercher. Le pays traverse une dramatique crise de l’eau : ses étangs et ses zones humides disparaissent, ses nappes phréatiques se vident tandis que ses rivières s’assèchent. Le phénomène a des conséquences graves pour l’agriculture et de nombreux villages sont en voie de désertification. "Une véritable banqueroute" selon les experts locaux, qui déplorent aussi la frénésie de construction de barrages – plus de six cent cinquante, dont 40 % ne servent plus. Si rien ne change, "l’Iran, avec ses sept mille ans d’histoire, ne sera plus vivable dans vingt ans", s’alarment-ils. Qu’est-il arrivé aux descendants des Perses, réputés pendant des millénaires pour leurs ingénieux systèmes d’irrigation ? Le changement climatique et la baisse de la pluviométrie sont les premières causes identifiables de cette crise environnementale, qui, par son ampleur, crée des tensions régionales au coeur du pays. L’enquête de Laurent Cibien et Komeil Sohani fait aussi affleurer les failles systémiques de la politique hydrologique iranienne. À une gestion défaillante de l’urbanisation, à des décisions ubuesques et des passe-droits aux effets dévastateurs se surajoute les malversations qui permettent aux ingénieurs de construire toujours plus et aux entreprises sous contrat avec l’armée de tourner. Suivant le cours de l’emblématique rivière Zayandeh Rud, ce documentaire éclairant raconte une désertification en marche.